Mardi 5 juin. Corty sent qu'on le secoue. Il ouvre les yeux, regarde autour de lui et voit une kureuillette qui a des larmes aux yeux, jolis d'ailleurs les yeux. Il se sent bizarre. Il demande à cette charmante kureuillette : "qui es-tu ? où sommes nous ?" Il ressent une grande faim et se dirige vers la forêt afin de trouver de quoi manger. Il sent le regard de cette kureuillette dans son dos. Mais pour le moment il n'a qu'une idée en tête : manger

Mercredi 6 juin
Mensy regarde Corty se lever et la dévisager bizarrement comme si elle était une inconnue pour lui. Et les larmes coulent sur sa joue, larmes de tristesse et d'inquiétude à la fois.
Est-ce de l'indifférence de la part de Corty ? Fait-il mine de ne pas la connaître pour ne pas être importuné ? Les questions se bousculent dans l'esprit de la pauvre cureuillette désemparée  Mais elle a du tempérament Mensy, elle ne va pas se laisser abattre. Elle sèche discrètement ses larmes et se dirige dans le sens opposé de celui de Corty afin de ne pas être importune. Elle a grand faim elle aussi, et tellement soif. Elle s'en va vers le pont aux champignons d'un air détaché.
Elle s'éloigne, mais l'inquiétude la gagne. Et si Corty ne feignait pas, s'il avait réellement perdu la mémoire ? Que faire, revenir sur ses pas, continuer sa route. Elle n'arrive plus à y voir clair dans son esprit, dans son coeur. Allez elle continue sa route et elle garde un oeil à distance sur Corty. On verra bien ce qui se passe.

Jeudi 7 juin. Corty se dirige ou ses pas l'amènent. D'un seul coup il voit une mine. Il s'approche doucement car l'endroit ne lui semble pas hospitalier. A l'entrée de la mine il entends des grands schlaaaaaaaaaaaack accompagnés d'un rire cynique qui lui rappelle une kureuillette au pseudo de fizzy. Il s'introduit tout doucement car ses narines viennent de détecter l'odeur de champignons. Il en cueille vite quelque un avant que cette kureuillette ne l'aperçoive et sort vite fait au soleil. Là tout en mangeant il se demande où peut être la jeune kureuillette qu'il a vu en se réveillant. C'est bizarre ça je me rappelle de fizzy mais pas de l'autre. Pourtant avec d'aussi jolis yeux....................

Mensy a l'impression de loin que Corty l'observe attentivement comme pour se souvenir de quelque chose. Elle s'approche avec un panier rempli de baies fraichement cueillies, de fraises et autres fruits rouges. 



Elle en propose à Corty qui se jette dessus avidement.

"Doucement Corty, on dirait que tu n'as pas mangé depuis des siècles ! Doucement tu vas avoir mal au ventre si tu en manges trop et trop vite"

Mais Corty n'écoute rien. Il semble mort de faim et se goinffre de fruits rouges avec délectation. Mensy finit par le regarder d'un air amusé et un peu attendri. Elle prend une fraise bien juteuse et la mange. Puis elle se lèche les pattes et en reprends aussitot une.

C'est au tour de Corty de l'observer d'un air amusé. Il semble penser "quelle cureuillette gourmande ". Ils se regardent un long moment mi amusés mi complices et éclatent de rire.

Mardi 12 juin. Corty est plié en deux tellement il a mal de rire comme un fou . Il rit et ne peut s'arrêter. Il ne sait pas pourquoi il rit tant. D'un seul coup il perd l'équilibre et tombe en arrière. Sa tête heurte une branche. Il se relève en faisant la grimace et se frotte la tête. Il voit devant lui Mensy qui rigole toujours. Eh Mensy ça te fait rire que je me sois fait une belle bosse ? Il s'arrête net de parler. Il vient de dire : Mensy. D'un seul coup tout lui revient en mémoire, la solitude, le feu, la  recherche de Mensy, la pluie.

éMensy ? Tu as bien dit Mensy ?? Hooooo Corty comme je suis heureuseeeeee."
Et Mensy se jette au cou de Corty sans réfléchir. Puis elle réalise son geste et a un mouvement de recul. Elle est très embarassée et rougit des couettes aux patounes, mdr.
"Heu Mensy, excuse mon geste impulsif, mais je suis si heureuse de te retrouver enfin, tu m'as fait tellement peur tu sais"
Elle prend Corty par la patte et fait une espèce de ronde endiablée autour du panier de fruits rouges en riant et en pleurant tout à la fois.

Jeudi 14 juin. Corty est rassasié et il se sent bien. Il a retrouvé Mensy. Mais ils sont toujours seul sur cette plage. Ce n'est pas qu'il s'en plaigne non au contraire mais d'être là avec une belle kureuillette il lui vient des idées. Non allons Corty ! Chasses ces idées de ta tête.

Mensy voit bien que le regard que Corty pose sur elle n'est pas celui qu'elle connaît. Mais elle ne comprend pas bien le changement. Elle est si jeune. Elle ne connait rien à la vie cette petite cureuillette. Elle dit à Corty :

"Pourquoi me dévisages-tu ainsi ? J'ai mal fait mes couettes ce matin ? J'ai du dentifrice au coin du museau ? Je ne comprends pas"

Elle regarde Corty droit dans les yeux et attend sa réponse d'un air intrigué.

Vendredi 15 juin.
Corty se sent rougir car il voit bien que Mensy se pose des questions. Il regarde Mensy et dit :
"Euh non tout est parfait"
Il se racle la gorge et se décide à lui demander :
"Mensy tu sais toi ce que pourraient faire une charmante kureuillette et un kureuil, seuls, isolés dans un village pour passer le temps surtout si tu ressens quelque chose en toi que tu ne comprends pas bien ? Bien sûr il y a le pendu, jeu très lucratif, mais cela ne dure que quelques minutes"

Dimanche 17 juin.
Question difficile Corty, non je ne sais pas très bien ce qu'ils pourraient faire ces deux cureuils seuls et isolés dans un village. Tu n'as pas une petite idée toi ?
Je ne sais pas, ils pourraient peut être aller cueuillir des baies sauvages, ou partir en expédition afin de découvrir quels secrets cache la scierie.
Ca me donne une idée ça Corty. Si nous partions tous les deux en mission pour essayer de pénétrer dans cette sacro-sainte scierie dont tout le monde rêve de percer les secrets ?
Hummmm, surtout n'y vois aucune association d'idée quand je te propose  ça, avec le kureuil et la cureuillette qui s'ennuient.
Disant celà, Mensy baisse les yeux car elle aussi ressent quelque chose en elle qu'elle ne comprend pas bien. Et elle déteste ne pas comprendre Mensy. C'est une cureuillette volontaire et qui voudrait toujours tout savoir, tout contrôler. Mais est-ce possible ça ? Rien n'est moins sûr.