mercredi 11 juillet
Mensy se réveille, s’étire comme un félin, baille à s’en décrocher le museau.
Mmmmm bien dormi moi se dit-elle. Elle regarde autour d’elle, elle sent comme
une présence. Personne pourtant, bizarre. Soudain à terre elle aperçoit
ceci :
Il était tout près d’elle, si proche d’après les
empreintes. Il aurait pu la déchiqueter, mais il n’en a rien fait. Des larmes
d’émotion montent aux yeux de Mensy, la submergent et elle pleure longtemps,
longtemps. Puis elle se secoue et se
dit :
« Arrête de
t’apitoyer sur ton sort, bien des cureuils te l’envieraient. Relève le menton,
sois fière comme tu l’as toujours été et va de l’avant. Mais surtout
n’attend rien de personne, tu m’entends., de personne»
"Pars sans idée préconçue. Observe, étudie, apprends. Prends tout ce que ce périple peut t'offrir comme un cadeau inespéré. Rien ne doit te surprendre. Pose sur chaque chose un regard neuf, celui du nouveau né qui est encore pur. Avant que la vie ne le corrompe.
Direction La Pinède. C'est parti. Je vais faire le tour du village avant d'atteindre la scierie. Tant de chose à voir, tant à apprendre de la nature. Quelle leçon d’humilité nous devrions en tirer, si puissante et pourtant si humble.. Je me sens si petite, si vulnérable devant elle. Et si reconnaissante aussi devant tant de beauté offerte sans rien demander en retour !
Des pins majestueux. Une bise légère vient caresser ma joue tendrement, puis s’en va vers Corty déposer un baiser sur son front brûlant, comme un messager. Une pie voleuse me frôle en un fracassant battement d’ailes pour dire bonjour et repart aussitôt..
Et voilà, Mensy tu as encore des hallucinations non ? regarde, ça ne se peut pas ça enfin ! Mensy se frotte les yeux, regarde à nouveau et pourtant, elle est là et bien là cette grenouille.
Hey, salut Mensy, tu veux une flûte
de champ’ ? Je fête mon anniv’ et suis toute seule. Stp dis oui. Mensy accepte avec empressement. Ca fait
tellement de bien de pouvoir parler un peu à quelqu’un enfin. Elles discutent à
bâton rompu. Tant et si bien que Mensy ne voit pas le temps passer. Soudain, elle se
lève et dit au revoir à sa nouvelle amie Froggye, lui promettant de revenir la
voir dès qu’elle aura fini son long et exaltant périple vers la scierie. Elle hâte
le pas. Elle n'est pas encore au bout de ses peines, il faut accélérer l'allure, avancer plus vite.
Mensy arrive à la Clairière des Fleurs. L’endroit est magnifique. Les senteurs incomparables. Un vrai paradis sur terre. Un papillon bleu vient lui chatouiller le bout du museau, la faisant loucher.puis éternuer Il repart en voletant gaiement.
Mensy aperçoit une fontaine cachée parmis les fleurs. Elle s’y précipite pour se désaltérer, il fait si chaud. L’eau coule fraîche et limpide en un doux gazouilli. Mensy boit avec avidité et se débarbouille le museau
Partout autour d’elle, à perte de
vue des fleurs magnifiques exposent leur merveille à sa vue. Elle se tresse une
couronne de fleurs et la met sur sa tête. Je suis la reine de Marianna, la
Reine Mariana. Voilà ce que je suis, je m’auto-proclame la Reine Marianna
Nul besoin de roi, car je suis Reine incontestable et incontestée (et pour cause (mdr)
« Que la vie est douce, se
dit Mensy. Je commence à apprécier la solitude. Elle me permet d'écouter
enfin cette petite voix intérieure que je baillonne tout le temps et qui n'a jamais droit au chapitre. Je n’avais jamais pris le temps de le faire. Allez le t'écoute petite voix, exprime toi, qu'as-tu à me dire ? » Et elle continue sa
route à la fois songeuse et souriante
La petite voix lui envoie une image
Mais oui petite voix, tu as raison, l'important n'est pas l'apparence physique, mais le ressenti et la richesse entérieurs
Mensy se réveille en sursaut. «Ciel j’ai dormi si longtemps , se dit-elle. J’en avais bien besoin. Je me sens en pleine forme. La scierie à nous deux ! C’est reparti pour une journée pleine de promesses Direction la Vieille Forêt»
Après un copieux petit-déjeuner, une toilette minutieuse, un peu d’exercice physique, voilà notre cureuillette repartie pour l’aventure.
Elle siffle comme un cureuil, regarde à droite à gauche
pour voir si quelqu’un l’observe, mais personne. Mensy quand vas-tu enfin
comprendre qu’il n’y a personne dans ce village, dis moi, quand ?
Elle se dirige vers la Vieille Forêt. La journée s’annonce brumeuse. Mais le moral est au beau fixe. Tout va bien se passer courage Mensy. Les alentours ne sont pas très rassurants. Mais il en faut plus pour arrêter notre cureuillette. Bien au contraire, elle hâte le pas d’un air plus que jamais décidé
.
Elle entend des bruits bizarres non loin d’elle. Elle s’aproche à pas feutrés et que voit-elle ? Mensy n’oublie pas dans ton périple tout est possible.
Un ours énorme semble faire la classe à des oursons attentifs. « Hey, salut ! Je ne suis pas une touriste hein ? Je suis d’ici tout autant que vous. Ne vous dérangez pas pour moi, je ne fais que passer »
Et Mensy détale à toutes pattes , sous le regard ahuri des ours. « Mais c’est qu’elle nous prendrait pour des sauvages, cette cureuillette, non mais. On a du savoir vivre. On ne va pas la manger. Héééé reviens »
Mensy se retourne, hésite un instant puis reviens sur ses pas. « Bonjour. Je suis honteuse d ’avoir fui ainsi. Ne m’en tenez pas rigueur, la solitude m’enlève toute clairvoyance. Vous m’avez l’air tout à fait charmants. Mais désolée, il faut que je continue si je ne veux pas me faire surprendre par la nuit. On se reverrai plus tard j’espère. »
Et tous lui font un coucou de la
patte en guise d’aurevoir, plus ils replongent leur museau dans leurs cours. Mensy
arrive enfin au bout de son étape du jour et s’effondre au sol totalement
épuisée. Un peu de repos et ça ira mieux. Bizarre, elle se sent en parmanence épiée. Perdrait-elle la raison ?
Le gué
Mensy après de longues heures de marche, arrive enfin au Gué. Elle s’affale au bord de la mare, à bout de souffle, sort quelques provisions de son sac et se restaure. L’endroit respire le calme et la sérénité, exactement ce dont elle avait besoin.
Une grenouille s’approche du
bord, saute sur son épaule.
Elle lui
chuchote à l’oreille « ça va Mensy, tu as l’air un peu fatiguée
aujourd’hui »
« Ca va, juste besoin de récupérer un peu. » Lui répond t-elle le plus naturellement du monde. Plus rien ne l’étonne Mensy, pas même une grenouille « parleuse »
Elle voit arriver un chaton avec
une guitare
Il s’arrête au bord de la marre
et se met à chanter en jouant de la guitare :
Un petit poisson, un petit
oiseau
S'aimaient d'amour tendre
Mais comment s'y prendre
Quand on est dans l'eau
Un petit poisson, un petit oiseau
S'aimaient d'amour tendre
Mais comment s'y prendre
Quand on est là-haut
Quand on est là-haut
Perdu aux creux des nuages
On regarde en bas pour voir
Son amour qui nage
Et l'on voudrait bien changer
Ses ailes en nageoires
Les arbres en plongeoir
Le ciel en baignoire
Un petit poisson, un petit oiseau
S'aimaient d'amour tendre
Mais comment s'y prendre
Quand on est là-haut
Un petit poisson, un petit oiseau
S'aimaient d'amour tendre
Mais comment s'y prendre
Quand on est dans l'eau
Quand on est dans l'eau
On veut que vienne l'orage
Qui apporterait du ciel
Bien plus qu'un message
Qui pourrait d'un coup
Changer au cours du voyage
Des plumes en écailles
Des ailes en chandail
Des algues en paille.
Merci à toi cresus pour tous tes encouragements. Mais tu sais, je suis une solitaire dans l'âme. Et je dois t'avouer qu'après un temps d'adaptation, vivre seule ici n'est pas pour me déplaire.
Car ici tout n'est que beauté, calme, luxe et voluté :D
Et imagine quel luxe tout cet espace pour moi, quand dans les autres villages, tout s'agit, s'entrchoque, se bouscule.
Haaaaaa, à moi la dolce vita et le farniente.
Alors de quoi irais-je me plaindre ? J'aurai juste souhaité que mon cher ami Corty puisse venir me rejoindre ici mais c'est impossible, alors tant pis. Je survivrai mdr...
Allez viens on va faire une course jusqu'à la taverne, le premier arrivé offre à boire à l'autre. Ca te va ?